Deux étudiants africains inventent un savon contre le paludisme – France Info.
Alerte au paludisme importé dans les Alpes-Maritimes
Un homme, de retour de Madagascar, est mort à Cannes, un autre est entre la vie et la mort à Nice. D’autres cas ont été enregistrés ces dernières semaines. La cause : un relâchement de la prévention
Un Azuréen de 58 ans est actuellement entre la vie et la mort dans le service de réanimation de l’hôpital l’Archet à Nice. Il souffre d’un paludisme grave, après un séjour au Burkina Faso. « C’est le quatrième cas sévère dans les Alpes-Maritimes depuis fin juillet. Jamais depuis 30 ans, nous n’avons été confrontés à une telle situation », alerte le Pr Pierre Marty, responsable du service de parasitologie au CHU de Nice et spécialiste de conseil aux voyageurs.
Fin juillet, c’est une fillette de 6 ans qui survivait à un neuropaludisme (atteinte des vaisseaux du cerveau), après un séjour en réanimation à l’hôpital Lenval à Nice. L’enfant revenait d’un séjour au Gabon. Une jeune Azuréenne de 20 ans, dans un état critique après avoir contracté le paludisme lors d’un voyage en Tanzanie, parvenait elle aussi à être sauvée.
Il était malheureusement trop tard pour un sexagénaire, décédé à Cannes cet été.« Cet homme se rendait fréquemment à Madagascar, sans prendre les précautions nécessaires à la prévention du paludisme. Et c’est le cas pour un nombre croissant de voyageurs en zone tropicale », regrette le parasitologue.
Agir dans les 24 à 48 h après une fièvre
Une prévention qui, certes, a un coût : 200 euros environ (pour un séjour de 2 semaines), correspondant au prix des lotions anti-moustiques, auquel il faut ajouter celui de la chimioprophylaxie (médicaments prescrits à titre préventif). « Même si tout cela ne protège pas à 100 %, et qu’il existe un risque d’infection par une souche résistante, la probabilité de faire un paludisme est considérablement réduite. »Une maladie dont on oublie trop souvent qu’elle est potentiellement mortelle, surtout lorsqu’elle n’est pas traitée à temps. « Outre le problème de prévention, il existe aussi un retard au diagnostic qui participe de la gravité du paludisme. »
De retour d’un séjour en zone tropicale, beaucoup de voyageurs omettent d’en informer leur médecin généraliste lorsqu’ils le consultent pour une fièvre. « Et ce dernier ne pense pas toujours à poser la question, d’autant plus si cette fièvre apparaît pendant une période d’épidémie virale de type grippe. » Or, dès lors que la fièvre se manifeste, il faut aller très vite. « On doit idéalement instaurer le traitement dans les 24 à 48 h qui suivent. Faute de quoi, le risque de développer une forme grave est accru et l’efficacité des thérapeutiques fortement réduite, surtout chez les plus de 60 ans. »
Jamais ce conseil aux voyageurs n’aura été aussi nécessaire : avant de vous rendre en zone tropicale, pensez à en informer votre médecin traitant et à vous rendre dans un centre de vaccination afin de vérifier que vos vaccins sont à jour, et pour bénéficier des conseils de prévention contre le paludisme.
Fièvre, maux de tête, vomissements
Le paludisme est dû à un parasite, le plasmodium, transmis par les moustiques du genre anophèles qui en sont porteurs. Les symptômes (fièvre, maux de tête et vomissements) apparaissent généralement sept jours après la piqûre. Le moustique vecteur n’étant pas présent sur notre territoire, il n’existe pas de risque de transmission en France.
Centres de vaccination internationale et de conseils aux voyageurs dans les A.-M. :
Centre de vaccination antiamarile. CHU de Nice – hôpital de Cimiez – 04.92.03.44.11 ; Centre de vaccination antiamarile. Aéroport Nice – 04.93.21.38.81 ; Centre de vaccination antiamarile et Consultation du voyageur – CHU de Nice – hôpital l’Archet RV : 04.92.03.57.45 ou 04.92.03.54.67.